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Parentalité Positive
19 janvier 2016

JOUR 13 - l'autoempathie

Objectifs du jour:
  1. Je prends conscience que pour donner de l'empathie, je dois d'abord en avoir pour moi-même.
 
L'auto-empathie
 
Comment pourrait-on avoir de l'empathie pour l'autre si nous ne pouvons en avoir pour nous-même ?
 
Avoir de l'empathie pour soi est indispensable pour se comprendre, pour accepter toutes les émotions qui nous traversent, sans culpabiliser, sans porter de jugement sur ces émotions, sur ces sentiments. 

Remarque: Nous avons vu que les émotions étaient des réactions physiologiques de notre corps. Elles sont donc en nombre très limité (colère, joie, tristesse, honte,...). En revanche, nous éprouvons toutes sortes de sentiments. Pour aborder ce chapitre sur 
l’auto-empathie et simplifier les choses, je ne ferai pas la distinction entre les deux et les nommerai émotions par la suite.

Il n'y a pas de bonne ou mauvaise émotion. Ce sont les actes qui les traduisent qui sont répréhensibles.

Éprouver de la colère, être plein d'agressivité, mécontent, impatient, indifférent, ... Toutes ces émotions sont légitimes. Il est essentiel de les accepter. Sinon comment accepter que notre enfant soit envahi d'émotions désagréables si nous n'avons pas appris à accueillir nos propres émotions.

Si nous n'écoutons pas ce qui se passe en nous, si nous mettons un couvercle sur la marmite, nos émotions continuent à bouillonner, elles continuent à faire monter la pression, prennent de plus en plus de place et peuvent nous faire exploser.

En ne comprenant pas ce que nous ressentons, nous ne mettons pas les mots sur ce dont nous avons réellement besoin, nous prenons de mauvaises décisions et, au final, notre relation avec notre enfant se détériore car la colère, l'anxiété, la tristesse nous submergent...

Voyons cela de plus près avec une situation concrète, un résumé d'une consultation chez un conseiller parental:

Jeanne n'en peut plus. sa fille lui fait vivre un véritable enfer pendant les repas. Elle aime profondément sa fille mais n'ayant pas reçu d'empathie, elle ne sait pas ce que sa fille peut ressentir. Elle n'arrive pas à se mettre à sa place.

La première chose que le conseiller parental lui demande est ce qui se passe en elle lors des repas, les émotions qu'elle ressent.

Les premières réponses données par Jeanne fusent. "Elle m'exaspère" "Elle me pousse à bout" "à cause d'elle, je me sens coupable d'être une mauvaise mère"

Le conseiller parental lui fait prendre conscience que tous ces mots ne sont en fait pas de sentiments/émotions mais des interprétations, des accusations. Que ces mots risquent de la couper de ses besoins. Elle continue donc son introspection et finit par en conclure qu'elle se sent:
  • impuissante face à cette situation
  • inquiète pour la santé de sa fille et pour le qu'en dira-t-on
  • en colère contre elle de ne pas y arriver, contre sa fille (il y a tant d'enfants qui mangent normalement) et contre son mari de ne pas s'impliquer davantage
  • triste d'avoir tant de problèmes
Toutes ces émotions sont très désagréables et provoquent chez Jeanne un profond mal-être. Le fait de les avoir exprimées, elle se déjà apaisée. Elle a avancé d'un pas: elle a compris que toutes ces émotions sont l'expression de besoins non satisfaits (relation harmonieuse avec sa fille, besoin d'être soutenue par son mari, ...).

Que veut Jeanne? Que sa fille lui obéisse, mange, ... Le conseiller lui demande d'aller plus loin... Jeanne finit par y voir beaucoup plus clair: elle a besoin de ne plus crier, de manger dans un climat serein, de voir sa relation avec sa fille s'apaiser, que sa fille l'aime, Elle rêve d'être douce, patiente... Elle décide alors de se mettre à la place de sa fille et de comprendre ce qu'elle ressent. En pratique, cela donnera:

"Souhaiterais-tu que je te laisse manger à ta faim? Que je ne me fâche plus? Est-ce cela?" Il y a fort à parier que sa fille répondrait tout simplement "oui", plutôt que "tu es méchante"...

Sans ce travail d'auto-empathie, cris, menaces, pleurs auraient sans doute perduré dans cette famille...

Remarque: il est important d'accepter que l'appétit de l'enfant puisse varier d'un jour à l'autre. C'est une manière de respecter ses besoins physiologiques. Lorsque l'appétit de l'enfant a totalement été respecté depuis la naissance, qu'il a pu manger la quantité qu'il désirait lors des repas, sans que les parents fassent des commentaires, sans jamais être forcé ni restreint, l'enfant a un poids idéal. L'enfant sait spontanément de quelles quantités de nourriture il a besoin. S'il mange moins à un repas, il mangera plus au repas suivant. Faisons lui confiance.

Comment faire pour se donner de l'empathie?

Nous n'avons pas été éduqués de la sorte. La plupart d'entre nous avons appris à "être fort", "ne pas pleurer", "ne pas rire trop fort", ... Nous avons pris l'habitude de nous couper de ce que nous ressentons vraiment...

La communication non violente (CNV) est un merveilleux outil de communication qui vous aidera dans ce chemin car oui, l'auto-empathie et par la suite l'empathie, s'apprennent à tout âge.

Selon moi, la CNV est bien plus qu'un outil, c'est un art de vivre, une merveilleuse façon de se reconnecter à soi, à ce qu'il y a de vivant en nous. D'ailleurs, je préfère, comme d'autres, l'appeler Communication Naturelle et Vivante.


 
 
 
 
Vous pouvez être fiers des progrès accomplis...
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